J'avais déjà entendu parler de cette affaire, croyant que c'était une "galéjade" mais, j'ai eu la confirmation de cette histoire à la lecture d'un document on ne peut plus officiel !
Voilà les faits : Nous sommes entre la fin du XIXe siècle et la "Belle-Epoque", au début du XXe siècle. Les toilettes des dames aisées sont recherchées et leurs tenues sont toujours accompagnées d'imposantes capelines aux larges bords, garnies de rubans, plumes, noeuds, fleurs, objets divers (et parfois même d'oiseaux morts et empaillés entiers) !
Une première gêne provoquée par ces ornements imposants consistait en le fait que, lors de représentations théâtrales, concerts et autres manfestations, les spectateurs assis derrière était souvent privés d'une partie ou de la totalité de ce qui pouvait se passer devant eux...
Dans les salles de spectacle et de concert, il était donc demandé aux dames de retirer leurs chapeaux, (ce qui en temps normal ne se demandait pas)...
Or, l'affaire alla plus loin :
Vu l'ampleur que pouvaient prendre ces couvre-chefs et donc, leur prise au vent, il fallait obligatoirement arrimer solidement le tout sur le chignon à l'aide d'épingles et piques à chapeaux.
Et cela fut l'occasion d'accidents plus ou moins graves : les épingles (pouvant parfois atteindre 20-30 cm de long) dont la pointe dépassait des galurins s'avéraient être de dangereux moyens de balafrer, griffer ou même crever les yeux des personnes passant un peu trop près !
Paire d'épingles à chapeaux avec et sans protection :
Les incidents se répétèrent si souvent que des mesures furent prises par les autorités. En voici un exemple avec ce document (Musée du Palais Masséna, Nice) :
(Est-ce pour cela que l'impératrice fait la tête ?)
Heureusement, rien de plus innofensif que notre costume provençal traditionnel avec sa belle capeline fixée sur la tête à l'aide de son innocent rubant !!!